© Sophie Elusse
Vivement les vacances ! Une phrase bien commune que l’on entend souvent au cours de l’année chargée en activités. Un rythme « infernal » et des pauses qui viennent le ponctuer. Peu importe la forme que prendront ces vacances, elles sont toujours et d’abord une coupure, une pause dans une vie bien remplie. En effet, les vacances désignent à l’origine la période pendant laquelle les élèves cessent leurs études, puis les jours où l’on interrompt le travail pour se détendre. Pour autant, comme le rappelle Hélène, si les vacances évoquent les congés, elles évoquent à la fois le voyage. Pourtant « on peut prendre des congés pour faire des travaux chez soi, ou voyager pour le travail, donc il s’agit d’une notion plus poussée ». Les nombreuses personnes ayant répondu à mon petit jeu, « Vous avez dit vacances ? », à l’occasion de l’écriture de cet article nous donnent plusieurs indications sur les subtilités et les implications du terme. Élodie considère qu’en week-end comme en vacances, il s’agit de : « Glander ! Rester au lit, manger de manière plus ‘‘chaotique’’ [en suivant ses sensations de faim plutôt que sa montre], avoir le temps de faire tout ce qu’on ne peut faire dans le speed, prendre le temps de vivre ou tout bonnement de ne rien faire, juste être dehors à regarder les chats se courser dans le jardin ou écouter les ‘‘pious’’. » Si vacances, venant de vacant, du latin vacans, participe passé du verbe vacare, signifie être inoccupé et oisif – soit avoir du temps libre –, le latin vacare a donné en français vaquer (à), qui signifie s’occuper à faire quelque chose. On dit par exemple, « je vais vaquer à jouer de la musique ». Contradiction ? Serait-ce le signe qu’il s’agit encore et toujours d’occuper son temps libre ? À jouer de la musique ou à tout autre chose pour éviter l’ennui ? « La nature a horreur du vide » et dès que nous cessons nos activités quotidiennes, nombre d’entre nous avons une forte tendance à nous mettre à la recherche de ce que nous pourrions faire pour remplir ce temps qui nous apparaît vide. Il reste malgré tout que le terme vaquer sonne comme une sorte de liberté, d’errance, de douceur, et ce, même dans l’activité. Peut-être entend-on alors une activité non délibérée ? Alexandra insiste sur le fait qu’être en vacances signifie pour elle de ne pas avoir « de contraintes extérieures d’emploi du temps ». Lorine se souvient : « étant petite, cela voulait dire dormir comme je voulais, pas de contrainte horaire, mais aussi l’ennui, car toutes les copines partaient et pas moi. Devenue adulte, vacances riment toujours avec cool, pas d’horaire à respecter, chacun vivote tranquille. Et au mieux on part quelques jours en bord de mer. Ça, pour moi, c’est le top ! Même en hiver. Le bruit des […]
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Mélissa Plavis Je suis maman de quatre enfants : Liam et Lissandro, des jumeaux (2006), Alawn (2009) et Elyssan (2012). Mes enfants "grandissent autrement" depuis leur naissance. J’ai vécu avec eux quelques expériences dont il question dans Grandir Autrement : césarienne, AVAC, accouchements à domicile, allaitement long, de jumeaux, co-allaitement, communication sur les besoins d'élimination (HNI), instruction en famille, unschooling. Et j’en ai vécu d’autres pour moi-même : connaissance de sa fécondité, contraception naturelle, flux libre instinctif, etc. Selon moi toutes ces pratiques sont reliées et ont un lien direct avec l'écologie. Je m'intéresse aux alternatives écologiques dans tous les domaines et en particulier sur les questions de parentage proximal, de parentalité écologique et d’écoféminité. Je suis auteure d’un ouvrage intitulé Apprendre par soi-même, avec les autres, dans le monde. L’expérience du unschooling, publié aux Éditions Le Hêtre-Myriadis en 2017. Je suis également doctorante en anthropologie à l’université Paris-Nanterre et je travaille sur la question de la parentalité dans les familles en unschooling. Je dis parfois que je suis accompagnante polyvalente dans la mesure où ma spécialité est l'accompagnement, qu'il s'agisse de femmes, d'hommes, de couples, d'enfants, de personnes handicapées ou âgées. J'ai commencé ma vie professionnelle en tant qu'éducatrice sportive handisport et sport adapté. J'ai également été animatrice LLL et animatrice portage au sein de l'association Peau à Peau. Je suis une slasheuse comme on dit aujourd'hui : doula, formatrice en portage physiologique, formatrice en planning familial naturel (connaissance de sa fécondité, contraception naturelle, désir d'enfant). De plus, je suis attachée à communiquer sur la gestion du flux appelé également le flux libre instinctif (ou encore les femmes sans couche, parce qu’il n'y a pas que les bébés qui y ont le droit). Lorsqu'on m'a proposé d'écrire dans Grandir Autrement, j'ai bien sûr accepté avec joie. Contribuer à un magazine mettant en lien parentalité et écologie (et donc aussi féminité) ne pouvait pas mieux tomber. Je prends donc depuis janvier 2016 un grand plaisir à y écrire pour partager mes expériences et les idées que j'ai pu développer tout au long de ma vie ou bien d'aborder des thématiques avec la perspective qui est la mienne et ainsi, en me découvrant, les réinterroger tant que possible. Parce que je crois que la diversité est la résilience et/ou que la résilience est la diversité, je suis heureuse de pouvoir exercer toutes ces activités qui, bien que différentes, restent liées par les valeurs qu'elles soutiennent et véhiculent. Une façon pour moi d'allier ces valeurs à ma vie professionnelle sans mettre de côté ma vie familiale.

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