Copyright Nadège Simon Dondini
Ses pieds nus dans l’herbe, Une fleur dans sa main, Un bâton... et tant d’imagination, Des fourmis... des heures d’observation.

La nature nous attire, nous étonne, nous émerveille.

Jeune enfant, elle vient titiller tous nos canaux sensoriels. Dans notre chemin de naissance, nous venons au monde. Nous venons à lui en le découvrant : air dans les poumons, chaleur d’une main, texture d’une serviette et douceur d’une première tétée.

Grandir, c’est ressentir et rechercher de nouvelles sensations, c’est cet aller-retour entre le « dedans » et le « dehors », permettant de nouvelles acquisitions.

Et puis, tout se déploie : plaisir des couleurs, souffle du vent sur les joues, grains de sable entre les orteils, chant de la pluie et goût des framboises. Ces sensations qui nous chatouillent, nous questionnent, nous déplaisent ou nous apaisent créent un bain sensoriel ; clé du développement de l’enfant, fondement pour nos apprentissages.

Au travers de toutes ces sensations, nous découvrons qui nous sommes : ce que l’on ressent et ce que l’on est.

La nature pour jouer et apprendre

La nature est un terrain de jeu extraordinaire, un espace non maîtrisé et non maîtrisable. Vous avez beau planifier votre itinéraire, vous ne saurez jamais où il vous mènera, ce que vous y découvrirez. J’aime particulièrement laisser la place à cet « inattendu ». Nos quotidiens parfois trop paramétrés, trop définis, trouvent dans ces moments à l’extérieur un autre souffle. Une promenade en nature, c’est une vraie respiration, un pas vers ce qui nous relie les uns aux autres et notre essence même.

Des études récentes mettent d’ailleurs en avant les effets de la nature dans la réduction du stress aussi bien chez les enfants que chez les adultes1. Le plus étonnant ? Pouvoir observer de la végétation à travers une fenêtre impacte également ces facteurs stress, en bien !2 Adultes, parents, enfants... nous savons tous à quel point notre tension interne va jouer sur nos relations, sur nos capacités attentionnelles et par là même sur nos apprentissages. Dans cet apaisement que la nature nous donne, nous pouvons trouver une opportunité de nous reconnecter à notre fonctionnement biologique optimal.

Sans compter qu’au hasard des chemins, il y a tant à apprendre : découvrir la diversité des couleurs, la symétrie, le nom des fruits, des oiseaux, le mode de reproduction des végétaux, les lieux de vie des animaux... Les questions enfantines fusent, les liens se font, la pensée se construit. Cette proximité avec la nature rend l’apprenant plus engagé et intéressé3. Cet élan d’intérêt me semble être un trésor, une condition sine qua non aux apprentissages. Je parle bien ici d’une motivation […]

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