
- Article issu du numéro 92 – Nature, terre de jeux
Si l’on regarde la définition de « s’épanouir », on trouve d’abord son transitif littéraire. Il est tellement symbolique : « Faire ouvrir une fleur en déployant ses pétales » ! Quant au pronominal « s’épanouir » ou « être épanoui·e », on trouve : « éclore, fleurir, s’ouvrir. Atteindre un stade de développement plein et heureux. Acquérir la plénitude de ses facultés intellectuelles ou physiques ; être bien dans sa peau, dans son corps. Manifester une joie pleine et sereine »1.
Le renforcement de l’estime de soi devient donc un moteur de cet état de plénitude.
N. Branden affirme : « Bien que personne ne soit parfaitement indépendant ou désespérément dépendant tout le temps, plus notre niveau d’indépendance est élevé et plus nous sommes disposés à penser par nous-mêmes, plus le niveau de notre estime de soi tend à être élevé. »2
Et le rôle des parents dans tout cela ?
« Quand un enfant découvre que ses perceptions, ses sentiments ou ses jugements entrent en conflit avec ceux des parents ou d’autres membres de la famille, il se demande s’il doit tenir compte de la voix du soi ou s’il doit la renier en faveur des autres »3.
Une étude présentée en 2017 par le Syndicat national des médecins de la protection maternelle et infantile (PMI) lors de son quarante-troisième colloque national sur le thème « Santé et épanouissement de l'enfant : oui, mais dans quel environnement ? » montre que « Parmi les facteurs qui ont retenu l’attention des spécialistes du bien-être des enfants, une composante mérite une attention particulière : la communication avec les parents »4.
Or, il semblerait qu’en France « une partie de l’engagement parental [...] est précisément orientée sur l’accompagnement scolaire [...]. Cette culture de l’apprentissage faisant de la performance l’alpha et l’oméga de l’interaction parent-enfant pourrait expliquer à la fois un dialogue […]