© Romain Liverato
La poésie est une écriture qui parle à nos cœurs et à nos âmes. Elle met en valeur la magie des mots et laisse rêveurs petits et grands. Ce n’est pas un hasard si les saisons ont beaucoup inspiré les poètes à travers les âges. À chaque période de l’année résonne ainsi ses vers propices à prendre conscience du temps qui passe et nous entraîne dans sa ronde.
 

J’ouvre au hasard un recueil glané un jour sur les étagères d’une crêperie-bouquiniste… Arcs-en-ciel et pluies d’étoiles1 et j’y lis le premier poème qui suit :

Les quatre vérités de la vie
Le Printemps, l’Été, l’Automne et l’Hiver
Sont les quatre vérités de la vie.
Le Printemps est celle de la jeunesse
Qui pour irradier la vie comme un soleil
N’a pas son pareil.
L’Été est plus fort que tout,
Il aide à réaliser les rêves les plus fous,
Il atteint toutes les cibles,
Même les plus impossibles.
L’Automne c’est la vie tranquille
Qui nous berce à tous moments.
L’Hiver est bien celui de la vieillesse
Qui peut nous détruire à chaque instant.

Au dernier vers que j’avais envie de modifier, une amie m’a suggéré ceci :

Qui nous invite à renaître à chaque instant.

Et vous, quel vers auriez-vous envie d’écrire seul(e) ou avec vos enfants, porté(e)s par la plume de poètes que je vous invite à (re)découvrir ?

Poèmes de Printemps

Printemps 
(extrait de Toute la Lyre, Victor Hugo, 
Éditions Charpentier et Cie, 1889)

« Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit on croit entendre,
À travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
 
Printemps
(extrait de Derniers poèmes d’amour, Paul Eluard, 
Éditions Grands écrivains choisis par l’Académie Goncourt, 1993)

Il y a sur la plage quelques flaques d’eau
Il y a dans les bois des arbres fous d’oiseaux
La neige fond dans la montagne
Les branches des pommiers brillent de tant de fleurs
Que le pâle soleil recule

C’est par un soir d’hiver dans un monde très dur
Que je vis ce printemps près de toi l’innocente
Il n’y a pas de nuit pour nous
Rien de ce qui périt n’a de prise sur toi
Et tu ne veux pas avoir froid
Notre printemps est un printemps qui a raison
[…]
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