© Guillemette Lepelletier
Se poser la question de la physiologie de la joie, c’est d’abord poser les bases d’une définition. Émotion ? État ? Sentiment ? Si l’on s’en tient au Larousse, tout y est : « Sentiment de plaisir, de bonheur intense, caractérisé par sa plénitude et sa durée limitée » ainsi que « État de satisfaction qui se manifeste par de la gaieté, de la bonne humeur.1 » Nous ne nous arrêterons pas aux mots dans cet article, nous allons en chercher les signes dans le corps. Bien que ceux-ci puissent différer d’un individu à l’autre (nous sommes tous différents), établissons quelques repères afin de reconnaître la joie quand elle s’installe en nous, pour en démultiplier la puissance et la savourer pleinement. Parce que se focaliser sur une sensation l’amplifie, on le constate quand il s’agit de la douleur, par exemple, identifier la joie dans notre corps est un cadeau à se faire pour s’y installer en toute conscience à partir des événements les plus banals de l’existence. Un cadeau à se faire, à faire à nos enfants et à tous ceux qui nous croisent. Parce que les expressions de la joie sont visibles, partagées et partageables. Et en interne, que se passe-t-il ? Identifier son état émotionnel consiste d’abord à lire les sensations en cours dans le corps (tremblement, mains moites, boule dans la gorge, creux à l’estomac, chaleur…). Ce n’est qu’ensuite qu’on peut mettre des mots sur ces ressentis, sous réserve qu’on en maîtrise le vocabulaire.

Joie et neurosciences

Les émotions sont un sujet très étudié en neurosciences. Aujourd’hui, ce qui fait consensus, c’est qu’il n’y a pas de zone spécifique attribuée à chaque émotion. Il y a une activation spécifique des différentes zones. Chaque émotion est corrélée à un circuit neuronal spécifique : « Il y aurait donc plusieurs cerveaux émotionnels2. » Il existe une image de ce circuit, « carte cérébrale des émotions », signature de chacune des émotions3. Notons qu’en ce qui concerne la joie, cette carte est très semblable à celle du dégoût. Nous n’en savons pas plus cependant sur les raisons pour lesquelles telle ou telle partie du cerveau s’active plutôt qu’une autre, pourquoi il en résulte de la joie, du dégoût ou de la peur… Affaire à suivre au rythme des recherches en neurosciences !

Joie et neurotransmetteurs

Ce que nous savons en revanche, c’est que, quand il y a de la joie, il y a libération de sérotonine (pour l’euphorie), d’endorphines (contre la douleur) et d’endocannabinoïdes (contre l’anxiété). À la recherche d’une définition de la joie dans le corps, celle-ci serait donc corrélée à une diminution significative de la douleur et du stress, pour plus de plaisir, de bien-être et de plénitude. L’événement en lui-même vient révéler l’émotion mais n’en est pas la cause directe : c’est son interprétation qui […]
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Grandir Autrement a accompagné mes premiers pas de maman (et ceux du papa) en 2007, la naissance de chacun de mes 4 enfants, ma vie en Turquie puis en Nouvelle-Zélande ainsi que ma naissance de Femme heureuse au service d’autrui. Educatrice spécialisée titulaire d’un master en psycho-sociologie, mon parcours est jalonné de formations en Naturopathie puis en Médecine Traditionnelle Chinoise, en développement personnel, spirituel et en mémoire cellulaire. Rédactrice depuis 2013, un temps au Conseil d’Administration, je me régale du travail effectué par l’équipe grâce à laquelle j’apprends encore et prends un réel plaisir à partager les sujets qui me tiennent à coeur.

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