C’est ce qui fait que nous pourrions parler d’eux pendant des heures, montrer leurs photos, vanter leurs mérites, etc. Quel parent n’a jamais ressenti une bouffée de fierté et d’amour assortie d’une sorte d’incrédulité : « Il/Elle sait déjà faire ça ? » L’émerveillement pour nos enfants est un phénomène incroyable, quasi magique, bien qu’universel.
Enceinte de mon aînée, l’émerveillement a vraiment commencé lorsque je la sentais bouger dans mon ventre : quelle force, quelle énergie ! Puis elle est née et se sont enchaînées toutes les étapes « normales » du développement d’un enfant, mais néanmoins merveilleuses à observer pour nous, ses parents, ainsi que nos proches. Que ce soit son apparence physique, sa croissance, son développement moteur, ses mimiques, suivies de sourires, babillements et premiers mots, chaque nouvelle acquisition était source d’émerveillement. Et ce n’est pas terminé bien qu’elle soit sortie de la petite enfance. Lorsqu’elle essaie de nouvelles choses ou montre de nouvelles connaissances ou compétences, c’est chaque fois un nouvel « étonnement », non pas qu’elle réussisse dans l’absolu, mais qu’elle soit « déjà » arrivée à cette étape, qu’elle continue de grandir en quelque sorte : qu’il s’agisse de lire avec intonation, de faire du vélo seule, de recoudre un bouton ou d’aider ses frère et sœur dans leurs propres apprentissages.
Un sentiment sans cesse renouvelé
En attendant mon deuxième enfant, je m’interrogeais : allais-je ressentir les mêmes sentiments d’admiration pour ce deuxième bébé ? Ne risquais-je pas de moins m’étonner et m’extasier pour ce bébé qui repasserait par les mêmes étapes que sa sœur à quelques différences près ? Et finalement, la question inavouée et pourtant si présente derrière cela : allais-je vraiment pouvoir aimer autant un autre enfant ? Très vite j’ai été rassurée de voir que j’étais loin d’être blasée. Car non seulement je retrouvais avec délices des sensations connues (les mouvements in-utero par exemple), mais je notais et m’étonnais de différences entre les deux grossesses. Puis la naissance me donna également l’occasion de m’émerveiller de mille choses, certaines ressemblantes, d’autres différentes de celles qui m’avaient déjà éblouie avec mon aînée. J’ai eu une troisième enfant, et je n’ai cette fois eu aucune inquiétude sur ma capacité à m’émerveiller pour elle. Mais je reste fascinée de constater à quel point chaque enfant peut faire renaître en nous, intacte, cette soif de découverte, cette envie de rencontrer et connaître son bébé, et comme chacun de nos enfants nous émerveille, y compris quand c’est la troisième qui commence à sourire ou à marcher. Voir un enfant grandir est littéralement miraculeux ! Et être le témoin privilégié de toutes ses acquisitions et apprentissages est une chance inouïe.
À la source
On peut se demander d’où vient cet inépuisable émerveillement dirigé vers nos enfants ou ceux qui nous sont proches. Car on pourra remarquer que l’on s’émeut généralement moins des prouesses des enfants d’inconnus ou même de nos […]
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