© Laura Mariana
Laura est née au Chili. Son père d’adoption est français et sa mère malgache, ils vivent en France où ils se sont mariés afin de pouvoir adopter des enfants. Ils se sont tout d’abord renseignés en France, puis se sont tournés vers l’étranger, le Vietnam, et finalement le Chili. À 30 ans, Laura rencontre sa mère biologique dans son pays natal lors d’un voyage pour le moins initiatique. Le premier voyage au Chili, pour les futurs parents de Laura, se fait en 1986, ils adoptent alors un petit garçon d’1 an. En décembre 1988, c’est le second voyage. « Je suis née le 3 août 1988, j’ai donc 4 mois quand je vais découvrir ma famille. Mon père me dit souvent que c’est à ce moment-là qu’il est devenu mon papa, comme un accouchement, il découvre son enfant comme chaque parent. Je suis née avec le cou de travers, je louchais et j’étais sourde. C’est ce qui est écrit dans mon dossier d’adoption. Ce qui fait alors de moi une enfant handicapée et donc d’autant plus apte à partir en famille. Car un enfant ayant des difficultés physiques et/ou motrices trouvera une famille rapidement. Les bien-portants seront en général pour les familles chiliennes. Arrivée en France, ma surdité s’est transformée en double otite. Aussitôt française, aussitôt entendante ! »

Être adoptée...

Depuis le début, Laura sait qu’elle est une enfant adoptée mais c’est à l’âge de 4 ans qu’elle réalise réellement. « C’est toujours un peu dur de saisir que l’on ne vient pas du ventre de sa maman mais d’une autre dame qu’on ne connaît pas. J’ai compris que ce n’était pas de la faute de ma première maman, qu’elle n’avait sûrement pas eu d’autre choix que de se séparer de moi. Alors j’ai grandi comme cela, avec mon identité française, tout en sachant que j’avais eu une autre vie pendant quatre mois. À l’école, ce n’était pas toujours évident. Plus l’adolescence arrivait, plus cela devenait difficile. Ma double identité était de plus en plus présente dans mon être. J’avais du mal à trouver ma place, en classe, dans ma famille et surtout avec moi-même. “Qui suis-je ?”, me répétais-je souvent en prononçant mon nom chilien puis mon nom français. »

Le premier voyage

Son père lui avait promis un voyage au Chili et c’est alors qu’elle avait 15 ans que Laura vécut un road trip avec sa famille pour découvrir ce pays. « Je ne parlais pas très bien espagnol et j’étais très timide. Ce voyage avait pour but de découvrir ma terre, sa culture, et de peut-être retrouver nos familles respectives, à mon frère et à moi. Lors de ce voyage, je n’ai finalement pas rencontré ma famille et ce n’est pas grave. Je n’étais vraiment pas prête... Nous sommes quand même repartis de là-bas avec la découverte du frère de mon frère, quel cadeau ! »

À la recherche de sa mère de sang

« Les années sont […]
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Ardéchoise d'adoption, j'habite avec ma famille en pleine nature dans une petite ferme traditionnelle. Je suis une Maman-Passion de trois enfants. Je vis un quotidien passionnant et rebondissant entre le travail à la ferme (agriculture biologique, permaculture), l'instruction en famille en unschooling, mon activité de doula, énergéticienne, d'art-thérapeute et l'écriture. Notre ferme est un lieu de vie et d'expérience où le projet est de relancer des savoir-faire ancestraux et vivriers dans le but d'une acquisition d'autonomie et de partage. Nous nous intégrons dans un réseau solidaire de nombreuse familles ardéchoise que se soit pour la paysannerie, la parentalité bienveillante ou l'IEF. Nous militons au quotidien par notre mode vie, nous sommes engagés pour un « mieux vivre » et ensemble de préférence!

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