Nous avons beaucoup entendu parler les adultes de la vie nomade au cours du dossier, il est temps de donner la parole aux enfants ! Keolys (9 ans), Nino (6 ans), Aran (5 ans), Pia (9 ans), Pomme (4 ans), Anouck (13 ans), Milan (13 ans), Laura (16 ans) et Lucie (20 ans) sont ou ont été nomades ou semi-nomades, et nous partagent leur quotidien et leurs souvenirs. Merci à eux pour leurs témoignages.
  • Grandir Autrement : Étais-tu enthousiaste à l’idée de vivre dans un véhicule en voyageant ? La majorité des enfants étaient enthousiastes à l’idée de partir en voyage ou de devenir nomades : Laura : C’était agréable de toujours être flexible et d’avoir la possibilité d’être à n’importe quel endroit où nous avions envie d’être. Lucie : J’étais trop petite pour me souvenir de mon enthousiasme ou non à l’idée d’une vie semi-nomade, mais je dirais que oui ! Je pense que j’avais déjà cette petite flamme vagabonde à l’intérieur de moi. Aujourd’hui, je répondrais qu’il n’y a rien de plus excitant que de partir à l’aventure ; je suppose que cette idée ne m’a jamais quittée... Certains avaient des appréhensions : Anouck : Au début, je n’avais pas du tout envie de vivre en nomade, je n’avais pas envie de quitter mes amis et ma maison. Ça a été dur de s’adapter, j’avais l’habitude d’une grande maison et je me suis retrouvée dans un espace de vingt mètres carrés. Au final, je me suis habituée et j’ai fini par apprécier notre nouveau mode de vie. Mes parents sont beaucoup plus disponibles et nous passons plus de temps en famille tout en découvrant de jolis petits coins de France.
  • Parfois tu voyages avec d’autres familles ? D’autres enfants ? Aran : J’allais voir d’autres enfants en France et en Espagne, mais ils voyageaient pas. Nino : On a fait un voyage avec une famille dont le fils est mon meilleur copain, que j’ai rencontré à la mer. Keolys : Oui et c’était marrant. J’aurais aimé que ce soit plus long, mais il faut du changement sinon à quoi bon vivre si tous les jours c’est pareil ? Pia : J’ai encore jamais voyagé avec d’autres enfants, mais on a un gros réseau sur Toulouse et on y retourne souvent. Lucie : C’est arrivé très souvent que nous voyagions avec d’autres familles, chacune ayant son camion et donc son propre espace. La plupart du temps, on s’arrangeait pour être dans le camion des copains, c’était un véritable méli-mélo. Milan, voyageant depuis cinq ans avec sa mère en fourgon, dit qu’il voyage régulièrement avec d’autres enfants.
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Mélissa Plavis Je suis maman de quatre enfants : Liam et Lissandro, des jumeaux (2006), Alawn (2009) et Elyssan (2012). Mes enfants "grandissent autrement" depuis leur naissance. J’ai vécu avec eux quelques expériences dont il question dans Grandir Autrement : césarienne, AVAC, accouchements à domicile, allaitement long, de jumeaux, co-allaitement, communication sur les besoins d'élimination (HNI), instruction en famille, unschooling. Et j’en ai vécu d’autres pour moi-même : connaissance de sa fécondité, contraception naturelle, flux libre instinctif, etc. Selon moi toutes ces pratiques sont reliées et ont un lien direct avec l'écologie. Je m'intéresse aux alternatives écologiques dans tous les domaines et en particulier sur les questions de parentage proximal, de parentalité écologique et d’écoféminité. Je suis auteure d’un ouvrage intitulé Apprendre par soi-même, avec les autres, dans le monde. L’expérience du unschooling, publié aux Éditions Le Hêtre-Myriadis en 2017. Je suis également doctorante en anthropologie à l’université Paris-Nanterre et je travaille sur la question de la parentalité dans les familles en unschooling. Je dis parfois que je suis accompagnante polyvalente dans la mesure où ma spécialité est l'accompagnement, qu'il s'agisse de femmes, d'hommes, de couples, d'enfants, de personnes handicapées ou âgées. J'ai commencé ma vie professionnelle en tant qu'éducatrice sportive handisport et sport adapté. J'ai également été animatrice LLL et animatrice portage au sein de l'association Peau à Peau. Je suis une slasheuse comme on dit aujourd'hui : doula, formatrice en portage physiologique, formatrice en planning familial naturel (connaissance de sa fécondité, contraception naturelle, désir d'enfant). De plus, je suis attachée à communiquer sur la gestion du flux appelé également le flux libre instinctif (ou encore les femmes sans couche, parce qu’il n'y a pas que les bébés qui y ont le droit). Lorsqu'on m'a proposé d'écrire dans Grandir Autrement, j'ai bien sûr accepté avec joie. Contribuer à un magazine mettant en lien parentalité et écologie (et donc aussi féminité) ne pouvait pas mieux tomber. Je prends donc depuis janvier 2016 un grand plaisir à y écrire pour partager mes expériences et les idées que j'ai pu développer tout au long de ma vie ou bien d'aborder des thématiques avec la perspective qui est la mienne et ainsi, en me découvrant, les réinterroger tant que possible. Parce que je crois que la diversité est la résilience et/ou que la résilience est la diversité, je suis heureuse de pouvoir exercer toutes ces activités qui, bien que différentes, restent liées par les valeurs qu'elles soutiennent et véhiculent. Une façon pour moi d'allier ces valeurs à ma vie professionnelle sans mettre de côté ma vie familiale.

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