© Mélanie Mélot

Les saisons, signes du temps qui passe, marquées chacune par des caractéristiques propres, sont riches d’une symbolique qui peut nous aider à accepter les cycles de nos existences et à prendre conscience de notre impermanence.

Un mythe était considéré par les Grecs de l’Antiquité comme fondateur du cycle des saisons : celui de Déméter et de sa fille Perséphone. La roue de médecine amérindienne et ce qu’elle nous révèle des temps de la vie est aussi un symbole précieux, rythmé par l’image des saisons. Renouer avec ces dernières, c’est réapprendre à danser la vie selon nos cycles intrinsèques communs avec la nature, et au diapason avec elle comme l’incarne l’image de l’arbre.

La naissance des saisons par le mythe de Déméter et Perséphone

Déméter, déesse des moissons, a donné naissance à Perséphone avec laquelle elle vivait une relation mère-fille très fusionnelle jusqu’au jour où Hadès, dieu des enfers qui convoitait la jeune fille, lui tendit un piège. Alors qu’elle se promenait, la belle Perséphone aperçut une fleur magnifique et s’approcha pour la cueillir. Sitôt la fleur arrachée, le sol s’ouvrit sous les pieds de la jeune fille qui sombra dans le royaume des enfers.

Déméter, au comble du désespoir d’avoir perdu sa fille chérie, cessa de s’occuper des moissons de sorte que les mortels commencèrent à souffrir de famine et à en mourir.

Inquiet de cette situation qui menaçait l’humanité, Zeus, à qui la déesse avait annoncé qu’elle ne remplirait plus son rôle d’abondance nourricière tant qu’elle n’aurait pas retrouvé sa fille, rendit visite à Hadès pour le convaincre de rendre Perséphone à sa mère.

Mais lors de leur union qu’il avait déjà fait célébrer, Hadès avait fait croquer à Perséphone une grenade qui les unissait à tout jamais.

Pour rétablir un équilibre dans la situation, Zeus décida d’une solution de partage : durant six mois de l’année, Perséphone vivrait avec sa mère et pendant les six autres mois, elle retournerait auprès de son époux dans les enfers.

C’est ainsi qu’au printemps, Déméter, heureuse de retrouver sa fille, fait renaître la nature qui bourgeonne et s’épanouit et qu’en été, elle fait prospérer les récoltes en abondance tandis que l’automne, période de la séparation, la rend morose et la fait peu à peu flétrir, suivi de l’hiver où elle pleure son enfant et laisse la nature morte, tout à son chagrin. Pour mieux renaître au printemps suivant.

Déméter est ainsi considérée comme la déesse des saisons et ce mythe nous montre combien leur cycle peut aussi symboliser celui des fluctuations de nos émotions.

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