Être parent n’est certainement pas de tout repos. Le fait d’accompagner nos enfants vers l’adulte qu’ils seront est une lourde responsabilité, et nous cherchons perpétuellement comment faire de notre mieux. Dans nos questionnements, il est rapidement apparu qu’il existait de multiples manières d’être parent… et que certaines étaient plus populaires, ou plus classiques, que d’autres. Le « parent bienveillant » est encore hors-normes. Comment réussir à garder le cap, lorsque l’on se sent à contre-courant ?
Pour certains d’entre nous, l’éducation bienveillante était une évidence. Pour les plus chanceux, cela leur est même venu naturellement. Mais nous sommes nombreux à ne pas être tombés dedans lorsque nous étions petits, et à continuer à lutter contre nos réflexes acquis pour développer d’autres attitudes parentales.
Ainsi, nous nous retrouvons dès le départ hors de notre zone de confort, dans notre cheminement vers une éducation plus respectueuse de l’enfant que celle que, souvent, nous avons reçue. La société continue à nous renvoyer un modèle très vertical, qui ne correspond pas à nos aspirations, et crée par là même la première grande difficulté du parent à contre-courant : le doute !
Face aux commentaires de nos connaissances, de certains professionnels même, le parent bienveillant peut prendre peur. Comment être sûr qu’il suit le bon chemin ? Et si c’était une erreur ? Si les autres avaient raison ? Dans cet environnement qui nous ramène encore et toujours à un style éducatif dans lequel l’adulte se place au-dessus de l’enfant, il s’agit d’avoir une certaine assurance pour continuer à croire en nous, en notre démarche. Garder le cap demande d’être réellement convaincu. Alors, plus nous avancerons, plus nous consoliderons nos principes, plus nous serons solides et moins le doute nous envahira. À nous donc de bien choisir nos lectures et nos fréquentations pour aider cette avancée, créer pour nous-mêmes un environnement qui nous soutiendra.
Malheureusement, ce doute n’est pas le seul obstacle en travers de notre chemin…
Le regard des autres
Voici à présent la gêne, voire la honte qui apparaissent. Car, bien que nous sachions bien où nous voulons aller, ce que nous cherchons à développer dans la relation avec nos enfants, nous ne savons pas toujours comment bien réagir au regard des autres lorsque nous ne sommes pas en maîtrise de la situation. Ce qui, convenons-en, arrive régulièrement. Voici quelques conseils pour ce genre de cas.
Commençons par appliquer l’un des accords toltèques : «
Ne faites pas de supposition ». Il trouve tout à fait sa place ici, car c’est dans notre tête que se situe l’interprétation du regard de l’autre. Élevés pour ne pas déplaire, nous laissons nos craintes prendre le contrôle de nos pensées et nous proposer les interprétations les plus pessimistes. Il devient alors évident que la pensée de l’autre est : « Qu’est-ce qu’elle se débrouille mal ! Elle ne va pas le faire taire ? ». Mais la réalité est qu’il est également possible que cette pensée soit : « […]
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