C’est à travers l’exploration du kamishibaï Un sac à tout faire1 et de son butaï en bois que nous avons découvert les nombreux atouts de ces petits théâtres en papier. Un peu plus que de la lecture et moins contraignant que la mise en scène d’une pièce de théâtre, le kamishibaï offre une petite pause unique et très enrichissante sur bien des points.
Kamishibaï est un mot japonais signifiant théâtre de papier :
kami (papier) et
shibaï (thêâtre). Il s’agit de planches de papier cartonné composant une histoire. Nous y trouvons au recto l’illustration destinée au public, au verso, le texte correspondant à l’image vue par les spectateurs. Sur cette partie, l’illustration est reproduite en miniature afin de guider le lecteur. Le déroulement de l’histoire se fait par le glissement et le chevauchement des planches les unes par rapport aux autres dans un petit théâtre : le butaï. C’est une valisette en bois ou carton, de 40 par 30 centimètres, permettant une facilité de déplacement, dans laquelle sont disposés un ou des kamishibaïs. Trois petits volets permettent de jouer avec l’histoire en cachant ou non une partie de celle-ci.
De nombreux atouts
Il est possible de fabriquer son propre butaï. Cette démarche, par la recherche, la création d’un plan à suivre et la fabrication, est très instructive. Cependant, si vous ne vous sentez pas l’âme d’un menuisier en herbe, on en trouve facilement des tout prêts. De par sa simple utilisation, le kamishibaï apporte beaucoup. Côté lecture, il s’agit ici d’un autre support attisant l’envie d’apprendre et d’acquérir la lecture. Côté théâtre, le butaï permet une mise en scène peu contraignante. Effectivement, le lecteur peut jouer avec sa voix, utiliser des objets afin de créer des bruitages, et même jouer avec le public par des regards ou des déplacements des volets, tout cela caché comme bon lui semble. Quel plaisir que de se mettre en scène sans être dérangé par le regard des autres ! Les spectateurs, même les plus jeunes, auront plaisir à utiliser à leur tour le butaï en jouant de leur motricité fine, à se remémorer une histoire déjà contée, ou explorer leur imagination débordante. Suite à l’écoute du récit, diverses activités peuvent être proposées. Les éditions Callicéphale proposent d’ailleurs des dossiers d’accompagnement pédagogique sur leur site. On peut aussi créer son propre dossier. Enfin, il n’est pas rare, suite à une représentation, que les enfants se mettent en quête de créer leur propre kamishibaï. C’est une très belle aventure que de s’inventer une histoire cohérente, créer des images explicites, s’organiser dans l’écriture des textes au verso des planches et de voir les enfants, cachés derrière ce petit théâtre, donner vie à leur propre création avec joie et fierté.
Quelques conseils de mise en œuvre
Premièrement, il est important de connaître le format traditionnel japonais : 380 par 275 […]
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