Un autre article étant consacré aux contraceptions naturelles, nous ferons ici le point uniquement sur les moyens de contraception hormonaux et mécaniques. Pilule, DIU, cape, diaphragme, implant, patch, anneau vaginal, préservatif : petit tour d’horizon et rappel du fonctionnement, des avantages et des inconvénients de chacun, sans oublier, bien évidemment, d’évoquer leur efficacité respective.
La contraception hormonale féminine consiste à simuler l’état de grossesse, grâce à la prise ou à la libération d’hormones, empêchant ainsi l’ovulation de se produire. Ces hormones sont la reproduction synthétique des deux catégories d’hormones naturellement produites par les ovaires : les œstrogènes et la progestérone. Le principal objectif de la contraception hormonale est donc de mettre en sommeil le cycle naturel et de faire croire à l’organisme de l’utilisatrice que celle-ci est enceinte.
Œstrogènes et progestatifs peuvent avoir des effets désagréables :
- l’œstrogène peut provoquer un gonflement douloureux des seins, une élévation de la tension artérielle et une rétention d’eau ;
- certains progestatifs peuvent accentuer une acné ou une séborrhée, ainsi que la chute des cheveux ou au contraire un hirsutisme1.
Les pilules combinées
Les pilules contraceptives sont de deux types : combinées ou progestatives. Les pilules combinées bloquent l’ovulation. Elles contiennent un œstrogène, l’éthynilestradiol (EE), et un progestatif. L’EE pouvant, dans certains cas, avoir de graves effets secondaires, les pilules de ce type sont déconseillées en cas d’antécédent de phlébite ainsi que chez les fumeuses âgées de plus de 35 ans car, dans ce cas, il existe un risque accru d’accident vasculaire.
Les fabricants se sont appliqués à diminuer la dose d’EE dans les pilules afin d’éviter ces risques. Aujourd’hui, on trouve des pilules contenant de 15 à 20 microgrammes seulement d’EE. Celles-ci sont conseillées essentiellement aux femmes ayant des facteurs de risque. Dans le cas contraire, elles sont plutôt à éviter car leur sécurité contraceptive est moins bonne.
Lorsqu’une femme utilise une pilule combinée, elle n’a pas de cycle, puisqu’il n’y a ni augmentation d’hormones dans le sang, ni ovulation. Elle n’a pas de règles non plus. Comme l’ovulation met au moins huit jours à réapparaître après l’arrêt des comprimés, les fabriquants ont instauré la prise intermittente : trois semaines de comprimés, une semaine d’arrêt. Pendant la semaine sans pilule, l’ovulation n’a pas le temps de se produire et des saignements apparaissent. Ces saignements ne sont pas des règles naturelles, mais elles en donnent l’illusion.
Les pilules progestatives
Les pilules progestatives, ou microprogestatives, ne contiennent pas d’œstrogène. En France, il en existe deux actuellement : Microval et Cérazette. La première n’a qu’un effet local sur la glaire cervicale, qu’elle épaissit, empêchant ainsi le passage des spermatozoïdes ; elle ne bloque pas l’ovulation. Elle doit être prise 365 jours par an, avec un retard maximum de trois heures car elle n’agit que pendant vingt-sept heures. Cérazette, en revanche, semble bloquer l’ovulation chez la plupart de ses […]
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