© Mélanie Mélot
Que l’on allaite ou pas, la question de la contraception se pose après une naissance. L’ allaitement exclusif, du moins les six premiers mois, offre un répit grâce à l’infertilité lactationnelle. Plusieurs possibilités s’offrent ensuite aux couples qui souhaitent contrôler leur fertilité. Sous réserve de respecter certaines conditions, l’allaitement au cours des premiers mois permet de retarder l’éventualité d’une nouvelle grossesse. En effet, lorsque le bébé tète fréquemment, jour et nuit, il empêche, par la stimulation qu’induit sa succion et la production de prolactine que celle-ci active, la libération des hormones (FSH, œstrogènes et progestérone) responsables de l’ovulation. De ce fait, la quasi-totalité des mères qui allaitent exclusivement n’ont pas de retour de couches avant six mois, parfois un an, voire davantage. C’est ce qu’on appelle l’aménorrhée lactationnelle. La MAMA (méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée), méthode mise au point à partir de l’étude de l’infertilité lactationnelle, est classée par l’OMS parmi les méthodes de contraception très efficaces, à condition de réunir les paramètres suivants : • ne pas avoir eu son retour de couches ; • allaiter son bébé exclusivement (aucun complément ne doit être donné) et à la demande, jour ET nuit ; • bébé âgé de moins de 6 mois. Après six mois, même si le retour de couches n’a pas encore eu lieu, l’allaitement seul ne peut garantir une efficacité contraceptive. Plus le retour de couches survient tardivement, plus la probabilité qu’une ovulation survienne avant celui-ci est grande. Attirons aussi l’attention sur l’utilisation des tétines qui, lorsqu’elles sont données aux bébés, même allaités exclusivement, peuvent avoir une influence sur le retour de l’ovulation chez leurs mères. « Dans une étude comparative (Serena, Canada) sur des allaitements complets d’au moins quatre à six mois avec des sevrages progressifs, la première ovulation survenait quinze jours plus tôt chez les mères qui avaient donné une sucette à leur bébé », peut-on lire sur le site de La Leche League1.

Et après ?

Les méthodes naturelles de régulation des naissances

Plus difficiles à mettre en place avant le retour de couches, elles pourront nécessiter, au moins dans les premiers temps, et tant que le cycle n’est pas encore totalement rétabli, l’utilisation conjointe d’un contraceptif local (préservatif, diaphragme, cape cervicale, spermicide : tous sont compatibles avec l’allaitement), au moins dans les périodes supposées fertiles. Elles reposent sur l’observation des signes de la fertilité (glaire, mouvements et consistance du col de l’utérus, température, longueur du cycle). Le recours à un tel mode de contraception nécessite toutefois une période d’apprentissage2.

Les contraceptions hormonales orales

Il faut savoir que la prise d’hormones peut faire chuter la lactation. Si l’on opte pour la pilule, mieux vaut en prendre une cent pour cent progestative, les œstroprogestatives étant davantage incriminées dans la baisse de la production de lait3 […]
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Maman de trois enfants, j'ai vu mes convictions quant à la nécessité de prendre soin de soi, des siens et de son environnement renforcées par la maternité. Déjà utilisatrice de produits naturels et privilégiant une alimentation la plus saine possible élaborée à partir de produits bio et locaux, j'ai tout naturellement poursuivi dans cette voie en allaitant mes enfants et découvert par la même occasion que je pratiquais le maternage proximal, étant aussi une adepte du cododo et du portage intensif en écharpe. Une fois plongée dans le bain, à l'écoute des besoins de mes tout-petits, je me suis passionnée pour la bienveillance et la non-violence rapportées à l'éducation. Et cela n'a plus cessé depuis ! Quand j’ai découvert Grandir Autrement, peu après la naissance de mon premier enfant, je me suis reconnue dans bien des témoignages, je me suis sentie concernée par les thèmes abordés et j’ai aimé d'emblée la façon dont les sujets étaient traités. Enfin un magazine qui parle de ce que je vis et ressens au quotidien, me suis-je dit ! C’est donc tout naturellement que j’ai eu envie de participer à l’élaboration de ce magazine en y adjoignant ma passion pour l'écriture afin de contribuer à la diffusion de sa philosophie qui m'a si bien éclairée sur mon chemin de maman.

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