© Anaïs Tamen
La bienveillance envers les nouveau-nés semble une évidence. En effet, on ne choisit pas d’avoir des enfants pour leur faire du mal. De plus, quand on voit un bébé, que l’on soit parent ou pas, on a instinctivement envie de le protéger de toute souffrance, qu’elle soit physique ou émotionnelle. Pourtant, dès la naissance, on impose aux nouveau-nés toute une série d’épreuves. Il y a les actes reconnus comme douloureux mais aussi d’autres, dont la violence ne nous apparaît pas forcément d’emblée. Or pour être bienveillant envers son enfant, il faut d’abord avoir conscience de ce qui est violent pour lui.

La bienveillance commence peut-être dès la grossesse, ou même avant ! Désirer un enfant et se préparer pour sa venue, le rêver pendant qu’on l’attend… On sait que le déroulement de la grossesse a un impact sur le bébé même si on a encore du mal à l’évaluer avec exactitude. Baigné par les hormones de sa mère, le bébé ressent le stress de celle-ci ou au contraire sa détente, sa joie. Cela ne doit pas faire culpabiliser les futurs parents d’imposer un stress à leur bébé s’ils en vivent un ; la vie n’est pas un long fleuve tranquille et tout ne s’apaise pas miraculeusement lorsqu’une grossesse débute, mais y être attentif et tenter de vivre chaque événement en conscience peut aider à les traverser plus sereinement et ainsi aider déjà le bébé à se sentir en sécurité puisque le retour au calme est possible et rapide. Penser à son bébé, s’adresser à lui, mais aussi vivre sa grossesse pleinement sans la nier et la laisser influer sur ses choix, tout cela rend déjà les futurs parents à l’écoute du bébé qui s’annonce et les prépare à l’empathie envers ce tout-petit. Certaines préparations à la naissance comme l’haptonomie peuvent également aider à se sentir connecté au futur bébé et à créer ce lien qui se renforcera d’autant plus facilement à la naissance. La grossesse est aussi le temps de discuter de l’éducation que l’on souhaite donner à son enfant, si on n’en a pas parlé avant. Faire le point sur l’éducation qu’on a reçue, et qui peut être très différente entre les deux futurs parents, et sur ce qu’on souhaite transmettre ou non à son enfant est une étape importante. Les parents se rendront peut-être compte que les punitions sont une évidence pour l’un alors qu’elles sont à éviter à tout prix pour l’autre, par exemple. De même, la grossesse, est souvent le moment où le couple « s’équipe » en matériel de puériculture. Or le matériel parle aussi de la façon de s’occuper d’un bébé. Poussette ou écharpe ? Biberon ou sein ? Berceau dans une chambre séparée (et généralement minutieusement décorée) ou cododo ? Il y a de grandes variantes possibles, tout n’est pas à exclure nécessairement et rien n’est gravé dans le marbre, les choses peuvent évidemment évoluer après la naissance du bébé mais se préparent et se mûrissent dès la […]

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J'ai découvert Grandir Autrement lorsque j'attendais ma fille aînée en 2013. Puis je suis passée de lectrice à adhérente de l'association et maintenant rédactrice depuis quelques années. Infirmière de formation, j'ai passé toute ma (courte) carrière dans un service de réanimation néonatale. Depuis la naissance de mes enfants je ne travaille plus en tant qu'infirmière et suis même en reconversion pour devenir doula. Devenir Maman m'a énormément appris et incitée à apprendre, comprendre... L'allaitement, le portage, les massages, le cododo, la recherche de la bienveillance, tous ces éléments ont été à la fois des aides pour devenir la main que je souhaitais être et des défis à relever. Je suis heureuse de pouvoir partager un peu de toutes mes découvertes et en faire encore et encore grâce à Grandir Autrement.

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